à propos

– Toi tu filmes et moi je prends le son.
– C’est d’accord mais qui achète la caméra ?

Ainsi naquirent les films du londine.

Compères de longue date, Charles Schnaebele et Virgile Tyrode, se retrouvent à Paris ou ils cherchent tant bien que mal des petits jobs dans le cinéma et le bâtiment. L’idée est simple : récolter assez d’argent pour un jour pouvoir réaliser et produire leurs propres documentaires. D’expériences navrantes en expériences lassantes, la fortune leur sourit le jour ou ils apprennent de source sûre que le vénérable et téméraire Jean-Pierre Mocky chercherait des stagiaires non rémunérés. Le désir d’aventure primant sur la crise financière qu’ils traversent, les deux compères se procurent son adresse et non sans courage, sonnent à la porte du terrible maestro.

Très vite intimes du réalisateur ils saisissent bientôt l’occasion tant attendue, celle de faire enfin un film à leur compte en dressant le portrait intime de cet artiste fou. Un deal est alors proposé : filmer Jean-Pierre en travaillant pour Jean-Pierre, c’est a dire travailler pour Jean-Pierre en filmant Jean-Pierre.

De cette poignée de mains naquit La loi de l’Albatros. Plus de 200 heures de rush pour des milliers d’heures passées aux coté d’un homme exceptionnel qui leur à offert les clés de sa logique et de son quotidien (non sans contreparties…). Qui d’autre aurait voulu produire un tel film soumis aux humeurs et à l’instabilité de ce vieux de la vieille du cinéma ?  Le résultat est unique. Loin des making-offs et des reportages idolâtres ils éclaircissent, dans leur style, la personnalité indéchiffrable d’un héros du film indépendant.

Les films du londine est née en 2014 pour soutenir cette exploration sans concessions.